Un épis de blé vert dans un champ Breton

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Depuis plusieurs mois, nous travaillons à la construction d’une filière locale de production céréalière bio, en Bretagne et, plus précisément, dans le Pays de Morlaix. Qui sont nos partenaires sur ce projet. A quels intérêts écologiques, sociaux et économiques répond ce dernier... Nous vous disons tout dans cet article.
Des mains qui portent des grains de blés bio bretons

Pourquoi créer une filière locale de production de céréales bio dans le Finistère ? 

Les motivations qui nous ont poussés à travailler à la construction d’une filière céréalière bio sur le territoire sont nombreuses. Tout d’abord la question environnementale. En effet, bénéficier d’un approvisionnement local en matières premières permet de limiter les émissions de carbone liées à leur transport. D’un point de vue économique, l’achat local aide à se prémunir des aléas du monde, notamment des effets de spéculation en cas de crise et, par conséquent, de sécuriser nos approvisionnements. 
Le développement d’une filière céréalière bio en Bretagne offre également la possibilité de conserver la valeur ajoutée sur le territoire. En effet, le blé panifiable, ou blé tendre, est mieux rémunéré que celui destiné au bétail, habituellement cultivé en Bretagne. Cette culture assure donc une meilleure rémunération aux producteurs. A terme, cette filière permettra également la création d’emplois sur le territoire, en milieu rural. 

Des sacs avec du blé dans tous ses étas : du grain à la farine

Une filière locale, bio, organisée et collaborative

Au-delà des avantages cités ci-avant, cette filière locale a aussi été pensée pour créer du lien entre ses différents acteurs. 
« Cela permet de mieux comprendre les contraintes des uns et des autres et d’apporter plus de sens à nos activités. »  Yves Canevet
Actuellement, le groupe de travail associe différents acteurs de proximité. Ainsi, collaborent une vingtaine d’agriculteurs bio, des producteurs de semences, des meuniers, des boulangers, mais aussi le GIEE (Groupements d'intérêt économique et environnemental) et la FRAB (Fédération Régionale Des Agrobiologistes de Bretagne). Si nous sommes à l’initiative de la création de cette filière céréalière bio bretonne, nous avons souhaité la coconstruire avec d’autres acteurs du territoire.
« Ce n’est pas la filière de Canevet. C’est un partage de connaissances et de savoirs. C’est important pour les agriculteurs de ne pas avoir qu’un seul débouché. » YC
Ce travail collectif a notamment permis la rédaction d’un cahier des charges consensuel précisant, entre autres, la qualité attendue et les fourchettes de prix validées collectivement. 

Dés épis de blés sechés

Cultiver du blé tendre bio de qualité en Bretagne, c’est possible ! 


Pendant longtemps, il a été dit qu’il était difficile, voire impossible de cultiver du blé panifiable en Bretagne, et encore plus dans le Finistère. Pourtant, nous l’avons fait. Si une vigilance supérieure au moment de la récolte et un temps de séchage un peu plus long sont nécessaires, la qualité des grains est au rendez-vous. 
Nos terres ont un bon potentiel agronomique. L’agriculture biologique, basée sur le principe de rotation des cultures, permet de l’exploiter. En effet, intégrer des céréales panifiables dans les rotations, notamment en maraîchage, permet d’exploiter un des potentiels de la terre, tout en laissant se regénérer celui utilisé par les légumes. De même, en élevage, les terres laissées en prairie trop longtemps finissent par s’appauvrir. Planter des céréales permet d’assainir la terre pour offrir par la suite de l’herbe plus riche aux bêtes. 

Un épis de blé vert dans un champ Breton

75% de blé breton 


Cette année, 50% du blé travaillé dans notre fournil sera breton. La plus grosse part proviendra du bassin rennais et environ 15% du Pays de Morlaix, où nous travaillons activement à développer la filière. A terme, ce développement permettra d’atteindre 75% d’approvisionnement en blé breton. Nous conserverons néanmoins une partie de nos partenaires externes, implantés dans le Grand Ouest de la France, notamment pour sécuriser nos stocks. Notre pain sera donc très majoritaire produit avec des céréales cultivées localement. 

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Cette citation de Mark Twain prend aujourd’hui tout son sens pour les équipes de Canevet, ainsi que pour l’ensemble des acteurs associés au projet. 

Pour suivre le développement de la filière, rendez-vous sur ce blog et sur nos réseaux sociaux : Facebook et Instagram.